Assurances - Résiliation
d'un contrat d'assurance automobile (cas
particulier d'une voiture de collection non utilisée)
[Mise à jour : 18 juillet 2019]
Exemple de la résiliation difficile d'un contrat d'assurances
qui porte sur une voiture de collection, qui n'est plus utilisée.
- Lettre
par laquelle il est demandé la résiliation d'un contrat d'assurances,
du 27 mars 2018, sur la base de l'article L.113-15-2 du code des assurances (dans sa
version résultant de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 - art. 61 [V]).
- Refus
de l'assureur (12
avril 2018).
- Avis
d'échéance (27 décembre 2018) d'une prime assurance, dont le contrat a
été résilié.
Cette
prime d'assurance n'est pas payée.
- Réponse à l'assureur, en rappelant les textes qui sont
applicables au litige (22 février 2019).
Réplique de l'assureur (27 février 2019).
Deuxième réponse à l'assureur (6 mars 2019).
- Courriel de l'assureur, par lequel il propose un
compromis de nature à résoudre le litige (13 mars 2019).
- Mise
en demeure de payer, du 23 avril 2019.
- Troisième réponse à l'assureur (8 mai 2019).
- Saisine de l'Autorité de Contrôle et de Résolution
(ACPR), du 8 mai 2019.
Accusé de
réception de l'ACPR, du 17 mai 2019.
Réponse-type
de l'ACPR, du 18 juillet 2019.
- Lettre du 13 mai 2019, par laquelle l'assureur
résoud le litige en présumant que l'assuré a accepté le compromis qu'il
avait proposé dans son courriel
du 13 mars 2019, alors même que l'assuré était resté silencieux et avait
saisi l'ACPR le 8 mai 2019 (cf. ci-dessus).
Éléments
de commentaire.
1. Les contrats d'assurance
automobile sont régis par le code des assurances ; voir, spécialement :
- Partie législative :
- Parties réglementaires (décrets + arrêtés) :
Les articles correspondants à la partie législative du code.
Voir aussi : Assurance automobile (véhicule) sur le site
'Service-Public.fr'.
Pour (éventuellement) chercher une jurisprudence sur tel ou tel article
du code : Se connecter sur le site de Légifrance (Dans les mots clefs de la recherche :
Entrer "article", le n° de
l'article, "code des assurances").
2.
Le litige, qui est détaillé ci-dessus, est un exemple des pratiques
contra legem
d'un courtier en assurances, dans le cas particulier de la résiliation
de l’assurance obligatoire d'une automobile de collection ; en effet :
- Ce courtier refuse d’admettre la validité de la résiliation d'une
police d’assurances automobile qui est motivée par la circonstance de fait que la voiture
de collection assurée a été retirée
de la circulation, sans pour autant être détruite.
- Ce courtier méconnaît l'article L.113-15-2 du code des assurances
(dans sa version résultant de la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 - art.
61 [V]). Il ne cite aucun article précis du code des assurances ou du
code de la consommation : Il reste dans le flou en ne mentionnant que
la "Loi Hamon" et la "Loi Chatel".
3. Il convient d'adresser une réclamation à l'assureur. D'une
manière générale, l
'Autorité de Contrôle et de Résolution (ACPR),
dans sa
recommandation n°2016-R-02 du 14 novembre 2016
relative au traitement des réclamations, préconise, tant au courtier
qu'à l'assureur, de répondre à l'assuré dans un délai de deux mois.
Si la réponse n'est pas satisfaisante, l'assuré peut
saisir le
Médiateur de l'Assurance (
Médiation
de l'Assurance -TSA 50110 - 75441 PARIS cedex 09)
[A
noter
que l'Autorité de Contrôle et de Résolution (ACPR) n'est
pas une instance de médiation ; saisir l'ACPR, n'est utile que pour
porter à sa connaissance la pratique d'un assureur qui méconnaîtrait le
code de l'assurance]
4. Si la médiation a échoué, il
est loisible de saisir le juge judiciaire ; il est possible de le
saisir directement, aux conditions de l
'article 750-1 du code de procédure civile.
Robert
SALVAT